Si les feuilles d’automne Savaient que le soleil Aurait mis le feu à leurs couleurs, Elles n’auraient pas verdi, Des printemps durant, Les balades au regard des promeneurs. Si les flots des crues Savaient qu’en aval des montagnes Un enfant couchait sur le lit, A même le sable et les galets, Ils auraient changé de vallée Et creusé sur le roc Un autre sentier pour les eaux. Si ton silence était d’or Il aurait tout dit, Tout éclairé de sa luisance Pour que rien ne se cache Et qu’on n’aurait pas besoin de mots pour s'exprimer. Si ton ombre te suit dans l’errance, Ne brusque pas son haleine; Tu aurais couru sans dessein Et ton souffle s’épuiserait A fuir la peur d'être toi même Et faire face à ton destin. Si ton départ est pour toujours Laisse au moins ta mémoire. Elle balisera les chemins de ton retour ; Trainée de lait Dans un ciel en robe de soirée, Abandonné au rythme des musiques Et danses des collines étoilées. |
Enregistré le 13 Novembre 2016 à 15:29 par 1836125
Oeuvre Originale
|