Les cris et les pleurs Ne recouvrent l’ampleur de l’horreur, Que si l’écho en éternise le son Dans l’oreille rocheuse des montagnes. Ils n’arrivent pas à balbutier son nom, A dire toute sa vérité, Toute sa gravité Et toute la bestialité du paradoxe Qui se sert de la paix Pour pérenniser la guerre. On fait de la chute Une victoire parée de lâcheté, Prête à la fête des simulacres, Érigée en statue de valeurs volées Aux scintillements des étoiles. Le crime au vu et au su de tout l’univers A élu asile au fond de nos tombes. Il se moque de nos vies Et se plait à faire taire nos âmes. Sur quelle autre danse harmoniser la marche Quand on n’a, Pour parcourir son exil, Qu’une gourde asséchée, Une besace sans viatique, Un pied mal chaussé A travers les errances, Un œil qui voit grand Sans rien à portée de l'envie qui ronge. Les enfants d’Alep, Mêmes morts, N’ont froid ni aux yeux ni au cœur La terre qu’ils portent avec eux Les réchauffent de l’intérieur. |
Enregistré le 22 Décembre 2016 à 06:02 par 1836125
Oeuvre Originale
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