Quoi d'neuf ? peur et envie dans le cerveau Mon cœur qui balance comme autrefois. Voici que nos routes se croisent à nouveau, Sur le noir bitume où je reste coi. De m'approcher tu as eu le courage. Dans le tohu bohu de mes pensées, Je suis à l'arrêt, mon corps en blocage… Gentiment tu me charries d'amitié. Au fait qui a pris de l'autre la main ? Qu'importe, ce fut magie, émotion. Prends garde malheureux! gare à demain! Elle est à cent lieues de ta dévotion. Va inviter d'illustres inconnues, Evite la tout doux, avec adresse Qu'elle ne puisse croiser ton œil ému, Et bien vite chasse ton ivresse… Chemin du retour, où il me revient Un bel été, un feu d'artifices, Sans la crainte alors, de saisir ta main, Au creux d'une obscurité complice Tu l'as retirée comme une brûlure La honte et la peur en attitude: Ta vie n'était pas une sinécure, Je t'aimais avec mansuétude. Malgré tout j'ai le souvenir doux amer Qui date de ce beau crépuscule: Des reines marguerites en parterre Eclairaient un jardin minuscule. Je n'oublierai jamais leur lumière… D'autres marguerites, que j'ai plantées En souvenir, s'élevaient altières. Mais sans l'amour étaient désenchantées Je sais que je ne reverrai jamais Leur blancheur, éteinte par la raison. Comment oublier combien je t'aimais Mon cher printemps, ma folle déraison ?
|