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Favoris \ Textes
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Au bout de la route Au bout de l'ascension, il n'y a pas l'ascension, mais le sommet. Au bout de la route, il n'y a pas la route, mais le terme du pèlerinage. Au bout de la nuit, il n'y a pas la nuit, mais l'aurore. Au bout de l'hiver, il n'y a pas l'hiver, mais le printemps. Au bout du désespoir, il n'y a pas le désespoir, mais l'espérance. Au bout de la mort, il n'y a pas la mort, mais la vie |
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Les gens qui voit de travers Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents Mais, c’est une absurdité Car à la vérité Ils sont là c'est notoir' Pour accueillir quelque temps les amours débutants. Refrain Les amoureux qui s’bécott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics, En s' foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui s' bécott'nt sur les bancs public's, Bancs publics, bancs publics, En s’disant des « Je t'aim'» pathétiqu's Ont des p'tit's gueul's bien sympathiqu's. Ils se tiennent par la main Parlent du lendemain Du papier bleu d'azur Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher. Ils se voient déjà doucement Ell' cousant, lui fumant, Dans un bien-être sûr Et choisissant les prénoms de leur premier bébé. Quand les mois auront passé Quand seront apaisés Leurs beaux rêves flambants Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds Ils s'apercevront émus Qu' c'est au hasard des rues Sur un d' ces fameux bancs Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour. Quand la saint' famill' machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris Ell' leur décoche en passant des propos venimeux N'empêch' que tout' la famille Le pèr' la mèr' la fille Le fils le saint esprit Voudraient bien de temps en temps pouvoir s'conduir’ comme eux
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La bicyclette Paroles: Pierre Barouh Quand on partait de bon matin Quand on partait sur les chemins A bicyclette Nous étions quelques bons copains Y avait Fernand y avait Firmin Y avait Francis et Sébastien Et puis Paulette On était tous amoureux d'elle On se sentait pousser des ailes A bicyclette Sur les petits chemins de terre On a souvent vécu l'enfer Pour ne pas mettre pied à terre Devant Paulette Faut dire qu'elle y mettait du cœur C'était la fille du facteur A bicyclette Et depuis qu'elle avait huit ans Elle avait fait en le suivant Tous les chemins environnants A bicyclette Quand on approchait la rivière On déposait dans les fougères Nos bicyclettes Puis on se roulait dans les champs Faisant naître un bouquet changeant De sauterelles, de papillons Et de rainettes Quand le soleil à l'horizon Profilait sur tous les buissons Nos silhouettes On revenait fourbus contents Le cœur un peu vague pourtant De n'être pas seul un instant Avec Paulette Prendre furtivement sa main Oublier un peu les copains La bicyclette On se disait c'est pour demain J'oserai, j'oserai demain Quand on ira sur les chemins A bicyclette... |
| Impression : Extraordinaire
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Ton Passé !... Car tu as un Passé, toi aussi ! Un grand Passé, plein de bonheurs et plein de peines Dire que cette tête est pleine, De vieilles joies, de vieux soucis, D’ombres immenses ou petites, De mille visions où je ne suis pour rien ! Redis-les-moi toutes ces choses cent fois dites. Tes souvenirs, je ne les sais par encor bien. Ah ! Derrière tes yeux, cette nuit, ce mystère ! Ainsi c'est vrai qu'il fut un temps où quelque part Tu gambadais dans la lumière Avec de longs cheveux épars, Comme sur ces photographies ! Raconte-moi. C'est vrai ? C'est vrai ? Tu fus pareille à ce portrait Où tu n'es même pas jolie ? Explique. En ce temps-là, qu'est-ce que tu faisais ? Qu'est-ce que tu pensais ? Qu'est-ce que tu disais ? Que se passait-il dans ta vie ? Ce grand jardin a existé, qu'on aperçoit ? De quel côté était la grille ? Es-tu sûre que ce soit toi Cette affreuse petite fille ? Ce chapeau démodé, ce chapeau d'autrefois, Fut ton chapeau ? Tu es bien sûre ? Et toutes ces vieilles figures, Ce sont les gens qui te connurent avant moi? C'est à ces gens que tu dois ton premier voyage, Ta première nuit dans un train, Ta première forêt, et ta première plage ? C'est eux qui t'ont donné la main, Et qui t'ont prêté leur épaule, Et qui t'ont dit : « Regarde là... » ? Hélas ! Pourquoi tous ces gens-là Ne m'ont-ils pas laissé ce rôle ? J'aurais tant aimé t'emporter Loin, toute seule, et t'inventer De merveilleux itinéraires ! Je t'aurais révélé les soirs et les étés, Appris le goût des longues routes solitaires Et dit les noms des beaux villages aperçus. Je t'aurais présenté la Terre. Je crois que j'aurais très bien su. Et de tant d'horizons splendides, De tant de villes, de pays, Peut-être aurait-il rejailli Un peu de gloire sur le guide... Ah ! Tous ces gens, petit chéri, Savent-ils bien ce qu'ils m'ont pris ? C'est fini. L'on n'y peut rien faire. C'est l'irréparable. Voilà. Et cependant tous ces gens-là Ont l'air de gens très ordinaires. Sois certaine qu'entre nous deux Si nous sentons aussi souvent des différences, Ce n'est qu'à cause d'eux, oui, d'eux Qui, sous prétexte de vacances, Te menèrent dé-ci, dé-là, Et mirent leur empreinte, avant moi, sur ta vie... Ne pensons plus à tout cela. Range-moi ces photographies. |
| Impression : Extraordinaire
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Il est plus facile d'être bon pour tout le monde que pour quelqu'un |
| Impression : Extraordinaire
mais on peu aimer plus facilement une personne que tous le monde |
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Blog mis à jour le 01/06/2023 à 11:58:09
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