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Penchée tous les matins pareil Au premier rayon du soleil A sa fenêtre de cuisine Capiteuse et jolie voisine Comme une artiste de valeur Dans un rayon de projecteur Entre nos murs sa voix câline Résonne en source cristalline Mais un abîme nous distance Elle ignore mon insistance Diva hautaine et délicate Qui ne fait qu'appeler sa chatte
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Oh quand soleil s'endors Au somptueux décors Pour pleurer la mort Mort de ce jour perdu A la corde de l'oubli Qui nous tire à la mort Cloués par nos habitudes Entre frics et études Logique entravant les rêves Rêves quand revient la nuit Que la nuit sourit De nos prétentions humaines Quand les fleurs du soir Eclosent de flammes d'or Dans l'âtre du confort Et que le livre prend vie Quand le contenu décrit L'épopée héroïque De ce monde fabuleux Ou le chevalier nous attire Dans des guerres de Dieux Quand tu te sens vainqueur D'une ville de diamant Gardée par des dragons Aux cuirasses d'ivoire Quand coule entre tes mains Ces trésors d'airain Qu'on appelle puissance Que se jette à tes pieds Les déesses immortelles Oh quand le feu s'éteint Que le livre se referme Sans espoir de lendemain Riche d'aventure nouvelle Loin des rois de pays étranges Aux murailles défiant le temps Et qu'il faut que tu te vois Toi le dupé de l'histoire Avec ce jour qui vient Soucis aux autres pareil Avec aucun Dieu pour arrêter L'engrenage endiablé Des semaines de travail Et des dimanches d'ennuis Et que tes yeux se referment Que ton esprit d'offre A l'inconscient sommeil Quand les idées s'effacent Que les mos se taisent Chaud dans le ventre de ton lit Dans le ventre de la mère Sans espoir de renaître Enfin quand tu t'endors Pour oublier le temps Qui ronge ton espoir Pour t'habituer à la mort Qui barre ton avenir
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Le Pape et le Prince Rainier arrivent en même temps devant saint Pierre ! Laissez moi passer dit le Pape je suis chef d'état ! Moi aussi je suis chef d'état ! Tu parles c'est un tout petit état ! Tu te moques de moi le tiens aussi est minuscule ! Oui mais je suis le plus riche ! Même pas vrai, c'est moi le plus riche ! J'ai une armée de garde suisses ! Moi aussi j'ai des soldats tu veux faire la guerre ! Bref ça continue juqu'au moment ou le pape lassé s'approche de Saint Pierre et lui demande à parler discrètement... Allez entre le premier dit Saint Pierre ! Oh pourquoi l'avez vous fait entrer le premier dit le prince Rainier vexé Parce que ! dit Saint Pierre mais par contre pourrais tu me blanchir cette liasse de billet ? |
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J'ai traîné dans la vie Et j'ai longtemps souri Mais on m'a longtemps menti Et j'ai enfin compris Que la beauté se chiffre en fric Que l'amour est utopique Que le respect est au plus radin Que l'honneur est aux assassins J'ai changé de pays J'ai quitté mes amis J'ai cherché la lumière Au cœur de mes congénère Mais la sagesse est rentabilité La création, s'appelle mode La poésie est dans la lune Et la lune un astre mort J'ai fait plusieurs métiers Vu bien des gens convaincus Lancé quelques idées Aidé bien des inconnus Mais le travail est prostitution Les rencontres sont masques de cire Les idées pour de lointains avenirs Et le généreux est un con J'ai lu quelques beaux livres Et j'ai vu bien des films Beaucoup de gens nous disent Que tout change aujourd'hui Mais le progrès est pollution Education est pour l'usine Liberté s'exprime en prison Fraternité pleure sous les cannons J'ai connu des politiques Des gens pleins d'idéal J'ai compris des philosophes Et connu des religieux Mais chaque parti a son fusil Chaque idéal est une guerre Philosophie est solitaire Et le croyant est moraliste Je n'aime pas voler Je n'aime pas mentir Je n'aime pas tricher Je cherche la cohérence Mais sans vol tu restes un clochard L'honnête se fait plumer Le tricheur est sur de gagner La pureté est internée J'ai vu des pays sans frontière Que quittent d'étranges navires Vers des forteresses de mystères D'imaginations en délires Mais connaissance est souvent maudite Les initiés ne s'inspirent qu'en symboles Bien des sociétés sont interdites La vérité n'a pas d'école Je peux vous conter des histoires Vous mener dans les joies de l'enfance Vous faire vivre ces grands soirs Dans l'amour des grandes espérances Mais l'enfance vous est puérile Le coeur est dans son coffre fort L'amour n'est que puissance virile L'espoir un gros effort Je veux chanter plus fort que la foudre Plonger dans l'océan de tempête Faite l'amour avec la terre m'arroser de blé Me laver aux plus grandes cascades Je n'ai que deux bars pour vous caresser Qu'une bouche pour vous critiquer Qu'un cul pour vous emmerder L'imagination pour vous consoler Je veux danser avec Shiva Je veux boire avec Bacchus Je veux rire avec le Diable Je veux aimer dans les bras de Vénus Mais les idoles sont oubliées Les prêtres sont intolérants La science se prend pour divinité Dieu doit se sentir non croyant Je suis né dans une douce famille Eduqué par de sains lycées Un curé pour savoir penser Et l'armée pour m'apprendre à vivre Mais mon père m'a dit des utopies Mon prof des inutilités Mon curé sur de ses absurdités Mon chef de dangereuses folies Je peux offrir beaucoup de fleurs Vous couvrir de mille douceurs Vous faire visiter tout un paradis Vous faire entendre les musiques de la vie Mais ne me demandez pas plus Que ce que je peux donner Je suis comme la vie la voulue Sincère mais pas sainteté Je rève de mille existences Dans chacune tourner une page De c |
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Tout fripé de sa nuit, squattée dans la ruelle, Il est venu pour un besoin si naturel Qu’aucun de nous n’en peut ignorer l’exigence Que tous devons satisfaire avec diligence Que l’on soit anonyme ou respecté héros Mais, la dame des lieux, veut son demi euro Comment voulez vous qu’il puisse dégager Tant d’argent celui qui déjà peine à manger Immigré, méprisé, rejeté, S.D.F. Pourtant ces lieux, conçu par la S.N.C.F. Je les croyais service offert sur les transports Mais pour les comptables, pas de petits rapport Instant violence en ce regard lourd de colère Va-t-il forcer, l’accès vendu par ce cerbère ? Scandale ! police ! au cachot pour finir Et là enfin pouvoir pisser, manger, dormir Heureusement, il est parti, Dieu soi loué Peur de l’exil ? la loi ne fut point bafouée Mais le flot des partants, gardera en mémoire, L’ignoble odeur subit aux recoins d’une gare.
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