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Je m'étire en grognant, tentant de me remémorer les pages de ces rêves qui me sont revenus à plusieurs reprises, ce qui m'inquiète un peu. Bon je n'en suis pas encore à entendre des voix, mais...je crois sentir un parfum désagréable: je n'irais pas à le comparer aux couloirs de certains mouroirs en sous-effectif, mais comment dire? Une odeur d'abandon, de solitude, de tristesse, oui de tristesse… Le fond de l'air des cimetières d'autrefois, avec des effluves de terre sablonneuse, parfois l'envol des fragrances de chrysanthèmes ou de fleurs moins classiques c'était tout de même plus cool. Passons sur les dames noyées de parfums puissants, survivant (c'est amusant ça) à leur éloignement. Tout est bizarre dans ce...je ne sais quoi, qui me fait penser à un cimetière, un mausolée, un musée: et puis ce goût de brûlé couplé à cette tristesse rémanente. c'est comme un signe, un message qui vient de loin. D'abord, un cimetière digne de ce nom devrait garantir le silence de ses locataires. Et là...non : ça papote gentiment...un petit bonjour le matin, un petit coucou le soir! Non, ne croyez pas que je passe mes jours et mes nuits avec mes chers disparus. Ni à fortiori avec les autres, morts trop tard à mon goût (sans compter les salauds vivants)après les misères qu'ils ou qu'elles m'ont fait subir. Je suis presque normal...à mon sens et celui d'une paire de bons amis. Et puis les cimetières d'avant c'était plus sérieux; des tumulus des préchrétiens aux jolies tombes bien lisses, en passant par les boites de granit des francs et mérovingiens. Perso, j'apprécie les colombariums, les jardins du souvenir où justement j'ignorais cet étrange sentiment de malaise, de vide quasiment sidéral. Tout cela sans savoir ni son origine ni son statut physique. Donc, pour tenter de comprendre, il faut chercher d'abord s'il y a tombe ou pas. Mais dans un cauchemar, on ne maitrise pas une enquête de ce genre. Enfin suis-je bien sûr d'être dans un cauchemar ? Les rêves éveillés ça existe, non ?.....Une image furtive me vient...lointaine: oui il y avait de la vie ici. J'ai la sensation d'avoir déjà vécu dans cet endroit, et pourtant ailleurs. Je me concentre intensément...un nom me vient: "pinson"/ mais oui! les bonjours/ bonsoirs c'était lui! Des flashes me sautent aux yeux: "une "coupe-anne" (une sévère?) un "immortel"(qui renait de ses cendres?) une "jeune chanteuse"(ahhh) tiens plus rigolo: un "1 et 3 de la gamme"(un musicien?) enfin un "omnipotens"(un religieux ?) Une brume soudain s'abat ...Je me demande si ce truc étrange n'échappe pas un peu au réel...sans pour autant...ma respiration s'apaise, je crois bien que pour cette nuit le cauchemar va me laisser me rendormir paisiblement... | ||
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Il n'y a pas eu de guerre nucléaire qui oblige les survivants à se terrer ou à survivre dans l'anonymat? Alors...C'est comme si la braise, source d'énergie était cachée sous les cendres de la "catastrophe". Si nous étions plusieurs à souffler dessus, qui sait ? En tout cas, pour la première fois, j'ai eu un flash en étant parfaitement réveillé! C'est dingue! Un nom m'est apparu: un peu alambiqué certes mais très clair, "diminutif populaire de notre président" (un jeunot provocateur ici, non j'y crois pas) Justement, tiens, une sorte de gouvernement non démocratique a-t-il lassé les esprits enjoués ? Et laisse cette...entité s'enkyster dans une non existence lénifiante, qui je le subodore, a fané la fraicheur d'hier, certes avec ses errements, ses excès, mais avec forcément de bons moments... Et...si la raison principale était l'âge canonique des survivants ? La lassitude, l'écume des jours et des années. La fuite du temps qui blanchit les cheveux et "aboffit" (ne cherchez pas, ça vient de sortir, trop de bofs quoi) la moêlle créatrice. Tout ce petit monde a molli, ne rêve plus, ne veut plus rêver… Tiens, une petite série de flashes, vite avant leur effacement: "petit jour" (une lève tôt)….."lit nu"(pas très gai tout ça)…"la nantaise" (une blonde commak dixit michel Audiard) ...AAAh, c'est déjà parti, dommage. Heureusement, il y a ce que d'aucuns avec un beau culot appellent la "vraie vie", avec ses joies, ses peines, ses excitations, ses déprimes larvées, ses rages contenues… Chacun y pioche ce qu'il peut, pour aérer un peu ses neurones; l'évasion salvatrice, lecture, ciné, musique, danse, peinture, sculpture, voyages, aventures...écriture. Cet espace un peu sépulcral est sans doute le témoignage d'une bonne santé mentale générale……. | ||
ahh un autre flash ! vite profitons en...ho là du scientifique...une "astéroîde lumineux"...Encore une apparition…un "i cubor" (l'Espagne ?) zut! trop tard, tout s'éteint encore...retour à l'essentiel: dormir la nuit, mais sauvegarder ces rêves, et pourquoi pas les partager?...laisser le calme s'imposer à mes interrogations. en fait j'ai réfléchi…(si si cela m'arrive) Les générations se succèdent par couches, pat strates. Et depuis l'accélération du progrès technologique, on découvre plusieurs strates par génération: celle des petites annonces papier, a empilé par dessus le minitel, le saint ordinateur immobile, les réseaux sociaux via les téléphones/ordi mobiles. C'est magique on dirige l'écran au doigt et à l'œil ! si nos aîeux voyaient ça...C'est magnifique! Normalement, on devrait renoncer sans remords aux "couches précédentes". C'est mal connaitre l'âme humaine... On joue toujours du Mozart, on tourne des valses de vienne ou d'ailleurs, on se régale des vieilles répliques "audiaresques" sur un écran noir et blanc du passé. Bref, hier est devenu délicieusement exotique. On fait l'éloge de la lenteur, du son particulier(et craquant) des vieux viniles, on nous abreuve de films et séries englobant la der des der de 14, la shoah, l'occupation allemande, tout ça frétillant dans tout le décorum requis. On collectionne les bagnoles de "jadis", c'est à dire pas celles de grand papa, non, non celles de nos vingt ans, voire de nos trente. La larme à l'œil on soupire sur les trente glorieuses . Nom de nom! une lumière me traverse...Concentration maximum: une "et j'ai crié" (pas si fort) ...un "loar zu" (un oiseau de nuit ?) et re zut! pas moyen de continuer...faut croire que la voyance est un art très très fatigant... | ||
Comme les strates de nos amours, on empile, on superpose mais on n'oublie rien ni personne… Après, quelle gestion appliquons nous pour associer les nouveaux venus à nos couches de vie, et eux-même ont ils envie "de pénétrer" ![]() La roue tourne, les jeunes de la dernière averse (merci brassens) sont devenus ...ce que les bons yeux des nouviaux nous renvoient : si tu ne m'es pas utile pour ma carrière ou ma vie, passe ton chemin. Par contre, notre regard presbyte nous imagine plus qu'il ne nous voit. Exception faite des moments de terrible lucidité ![]() ![]() Revenons à ces rêves, éveillés ou pas… Les anciens et nouveaux fantômes ont certainement fui vers des couches plus récentes, mais...il y a bien quelques imbéciles comme moi qui font nostalgie de ces flashes! ![]() ![]() ooh j'ai un frisson le long des vertèbres...Ce sont les prémisses de visions, je le sens. Je ferme les yeux (pour mieux voir) ![]() une "chérubin azur"...un "guy mélange"...super comme aux feux d'artifices où accroché aux jupes de ma mère je criais; oh la belle bleue, la belle rouge, maman c'est ça le bouquet ? ...Ohh " une "guère prude"...un ""tes revenus tino" ...une "prénom de mme lagerlôf"...une "riche caillou"...une "petite fille agaçante...ah si c'est beau mes aieux! tout ça me fait rêver de voyages dans le temps et l'espace...des histoires de comtesse, de châteaux, de longs trajets en train, des ors de venise… ah nostalgie quand tu nous tiens... ![]() | ||
Debout les morts! ![]() Tu as raison, c'est pas très marrant les adieux...mais riche d'expérience humaine. C'est un renoncement très difficile pour un jeune, à accepter, imaginer même. Pas pour toi vieux machin, car tu as mon âge...quoi? tu souris, pas d'accord? il te faudra moins de temps pour digérer, même si tu pars avec une longueur de retard. Ben oui! c'est cuit mon petit bonhomme! as-tu bien regardé ses yeux ? dans leurs reflets à part une sorte de gentillesse, de gêne de faire du mal, pas la moindre lueur qui te chavirait le cœur il y a si peu encore...Et si loin déjà pour elle. Nous sommes tous aveugles quand ça nous arrange. Evidemment tu jurerais qu'elle n'a jamais été aussi belle qu'aujourd'hui, c'est normal, c'est normal. Sois tranquille, si tu la revois dans quelques années, ce ne sera plus elle...enfin plus vraiment. Le temps aura gommé la magie de ton regard ébloui. De plus si la bougresse a bien vieilli et s'est épanouie, t'inquiète elle ne pourra jamais rivaliser avec le souvenir enchanté que tu garderas malgré toi. Hein? encore une pierre dans ton sac à dos ![]() Oui c'est beau, c'était bon...enfin je l'espère pour vous, hou hou! Son cœur a battu plus vite j'en suis convaincu...Elle aussi a vécu quelque chose de bien: que pouvait-elle te garantir ? hé oui pas davantage que toi. Un peu grâce à toi elle s'est réveillée, un peu grâce à elle tu t'es réveillé: mais elle est prête à foncer ailleurs...sans toi, c'est simple...à suivre... | ||
Citation: ah non pas lui, par pitié ![]() ![]() | ||
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Au fond tu es un sacré veinard...Tu as dû en faire des envieux et des envieuses ben tiens! ça a duré combien de temps cette histoire ? ouaah ! ah oui quand même!! alors de quoi te plains-tu, elle a fait preuve d'une rare et belle fidélité tout de même...Ah non, tu veux la revoir pour lui faire des adieux dignes et sincères ? Laisse moi rire, il n'y a qu'au cinéma que c'est noble et grandiose. Tu vas avoir l'air malin avec tes yeux de cocker larmoyant, ta voix enrouée par la chimie de l'émotion. Pour un peu que tu veuilles la prendre "amicalement" dans tes bras et...qu'elle recule, quelle humiliation!! Non surtout pas, malheureux! écris lui au pire, là tu pourras contrôler le galop des chevaux de ton...amour. Ouais, enfin l'amour tu sais, ce n'est au fond qu'un lâcher d'hormones, une affaires de molécules pour inciter l'espèce humaine à se reproduire. Ok je veux bien admettre que vous étiez faits l'un pour l'autre, comme on dit… Mais voilà en d'autres temps et d'autres espaces, ça te va comme ça ? Comment, restez amis ? ah la la ma parole, (avec l'accent pied noir c'est plus savoureux) ![]() Mais non te dis-je! n'importe quoi...vous allez perdre du temps. Personne ne s'apaise avec une amitié polluée de regrets amoureux d'un côté, et d'un agacement patient de l'autre. | ||
vous êtes arrivés au terminus, tu n'as donc plus peur et tu avais anticipé, tu avais raison...depuis le début. Quelle lucidité! poil au nez! Ne me regarde pas comme ça, tout ne va pas si mal, du caaaalme. Tu as du chagrin, mais du chagrin de quoi ? Hein ? de changer de saison, d'entrer en hiver...ok, mais si pour son bonheur elle entre en été sans toi, c'est mieux pour elle, non? Alors et tes belles paroles "ça me ferait mal aux tripes de la savoir heureuse avec quelqu'un d'autre, mais je l'aime et son bonheur est plus important"? Ah tu l'avais oubliée celle là, petit égoïste va! coool, je comprends, ne te fâches pas. Pourquoi ne pas garder cette richesse en toi, et la raconter un jour à une personne inconnue en mal d'écoute? Hé tu ne vas pas payer un psy pour qu'il se régale d'une belle histoire en ouvrant son tiroir caisse? ah ah ah...oui vas y si tu y tiens, écris lui sois juste et dépassionné. Elle a simplement besoin de rebondir, de redécouvrir l'envie d'aimer, de caresser...quelqu'un d'autre...Zut! pardon je suis bête. Fiche lui la paix espèce de vieil ado attardé | ||
Peut être, ![]() Bon tu m'arranges un petit rendez-vous? Et puis ç'est pas pareil quand c'est un copain, hein ? Mais il est encore jaloux, je rêve… Mais nan, je déconne. Allez sors une bonne bouteille, on va fêter ta libération en quelque sorte ouaiiiis! Si tu voyais ta tête...un condamné à mort qui vient d'apprendre que son recours en grâce est refusé! Songe un peu à ton premier chagrin d'amour d'ado, et plus loin encore la première petite fille qui t'a pris (innocemment) la main: tu veux les revoir aussi ? Ouais, tu n'aimes pas perdre ce que tu aimes, comme nous toutes et tous. Mais tu n'auras jamais assez de place en toi ni assez de temps, pour garder tous tes amis et toutes tes amours. Regarde derrière toi...les personnes que tu a connues et oubliées dans ta vie forment un véritable cimetière! (un peu comme ici) ![]() Moi je t'envie, n'ayant pas d'enfant, ni relation, ni projet à deux ou trois, et pourtant il faut que j'écoute tes jérémiades ? Ne t'excuses pas en plus...pas grave espèce d'idiot. Que dis-tu ? Ouh c'est beau ça! ta dernière pensée avant de quitter ce monde aura son visage et votre premier et chaste baiser...tu veux un mouchoir ? Et allez donc, l'agonie maintenant! ah ah le c.on ! laisse tomber les grandes phrases et aboule les amuse-gueules pour ne pas boire à sec. Chouette! j'adore les pistaches. Ouais, écris lui si ça peut t'éviter un suicide maladroit qui te laisserait handicapé hi hi. Joues ça au gentleman, tu vois, fair play et tout, n'en fais pas des brouettes, tu es même autorisé à lui mentir un peu...Tu avais rencontré un jolie femme et tu n'osais pas lui dire, là tu vas la scotcher...match nul. En fait, non elle s'en fout mais fais toi plaisir une dernière fois. Ta lettre finira brûlée de toute façon pour protéger son nouvel amour...Ben oui, tu crois qu'elle va l'encadrer? quel vieux gamin tu fais...tiens tiens un premier demi sourire: à la bonne heure! Attends mon départ pour lacrymer: reste digne plutôt que dingue...digne dingue, digne dingue, le glas de quoi déjà ? Je ne me moque pas, si cela m'arrive à mon tour, tu pourras me rappeler tout ça… hmmm! fameux ton petit rouge, un nectar... | ||
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![]() l'abandon n'est pas forcément tristounet (dans un deuxième temps du moins) c'est du bonheur à venir, c'est sur nos amours "pourries" que poussent nos joies futures. ![]() | ||
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Non Jef... t'es pas tout seul ! ![]() | ||
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![]() ![]() je marchais seul en ce 23 décembre, sur des petites routes désertes dans un paysage noyé de brume et de crachin. La nuit tombait lentement, les marais retrouvaient leur fonction après de longs mois de sécheresse. Franchement, là non plus ça ne bougeait pas beaucoup... ![]() A part Les bonds des chevreuils, surpris par ce promeneur improbable, qui venait troubler leur tranquillité retrouvée après le stress de la chasse de l'après midi. les côteaux silencieux émergeaient du coton humide au fil de mes pas. Je retrouvais le plaisir de la fraicheur du crachin sur mon visage, et cette paix aux sons assourdis . La lumière nous revient doucement, dans quelques semaines c'en sera fini de ces après midis intimes à l'obscurité précoce … j'apprécie beaucoup ce basculement immuable, cette attente des bourgeons, ces tapis de feuilles accolées par la pluie et le vent qui porte en leur décomposition nos futurs champignons. Auparavant, Je m'étais dit qu'une séance de cinéma me ferait "bouger"...c'est à dire monter dans la bagnole, et pester face à l'aveuglement des phares anonymes, marcher 5 mn et...m'assoir ![]() J'aurais sans doute vécu des émotions fabriquées par des équipes très compétentes : mais la lente émotion les lentes images, l'étirement des longs silences apparaissant au rythme lent de mes pas, apaisaient mon souffle, mon cœur et mes pensées. C'est un luxe aujourd'hui de vivre lentement... Certains vont très loin, si loin à l'autre bout de la terre pour échapper quelques jours à une existence sans cesse stimulée, bousculée, contrariée, une violence obligée acceptée et quotidienne. J'ai marché une petite heure gratuitement, librement, et j'en ai pris un plaisir apaisant. Pour le cinéma, rien ne presse...ce sera plus facile de "bouger" mais...plus tard. | ||
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![]() ce serait un plaisir de lire vos participa | ||
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![]() Nous vivons vêtus, c'est ainsi...hormis les beaux jours d'été, ou dans la chaleur de son logis on peut ouvrir une parenthèse : notre origine n'est elle pas tropicale ? Nous ne livrons donc généralement à autrui que notre visage, notre voix, notre allure, notre démarche. (passons sur l'écriture, c'est un autre débat... ![]() Des tonnes de livres ont été écrits sur le sujet: psycho, morphopsycho etc.. Individuellement nous sommes frappés par ce que nous révèle inconsciemment "l'autre" et nous nous forgeons instantanément une image, une opinion sur lui….c'est positif ou négatif. Malgré nos efforts obligés de bons citoyens humains, on garde cette image au fond de nous. En cas de conflit tout cet "à priori" ressort et on se dit souvent: je le savais, je le sentais il est bien comme ça… Je vais m'en tenir simplement à notre regard, ce qui ramène au titre: le tir oculaire. J'ai croisé récemment une paire d'yeux. J'ai été estomaqué par la puissance de ce regard. Un mélange de puissante empathie, associé à un sourire "immense" et bienveillant. Noyé dans les stimuli d'une soirée joyeuse et active, j'ai mis de côté cette surprise. ...Mais ensuite la persistance de ce bref souvenir s'est imposée à ma volonté. Plusieurs jours durant, mon endormissement, ma vigilance de conduite automobile s'en sont trouvés affectés. Affecté ? non pas vraiment, car ce souvenir m'était très agréable. ![]() Autre souvenir...moins agréable. Il m'a inspiré ce titre. Une grande assemblée dansante, un temps de repos et de discussion...Une femme dont j'étais proche pose ses doigts sur le devant de mon pull. Voulant ôter je ne sais quel cheveu, quel corps étranger. Sans doute le fit-elle en souriant, avec délicatesse pour ne pas me faire sursauter. Mon regard fut attiré vers la scène à environ vingt mètres, donc trop loin pour discerner le fond de l'œil de la personne qui me regardait. Pourtant, je puis vous le dire, son œil me transperça jusqu'au tréfonds de mon âme. Une estocade visuelle faite de rancœur de jalousie...un révolver humain. Une sensation de froid et de mal-être m'envahit….vingt ans après j'y repense encore parfois. Bien sûr je connaissais cette femme. Elle était jolie, m'intimidait un peu, et surtout la malheureuse ressemblait trop à ma dernière déchirure amoureuse. Donc j'avais gardé une distance prudente. Des années après, Pour faire la paix avec cette gène, je l'ai invitée à danser. Est-ce le souvenir de son tir oculaire, ou le fait de la trouver encore jolie, je n'ai pu soutenir son regard. Je m'abrite derrière un sourire, comme une vague excuse à ma prudence d'hier et...d'aujourd'hui Pour revenir au début de l'histoire...j'en reprendrais bien une petite dose. ![]() Non plutôt une bonne grosse dose de bien être dans des yeux bienveillants. | ||
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