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Poème
Extraordinaire
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1 Coeur

11/08/2004

Oeuvre Originale
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Humeur baromètrique

J’aime les petits matins paisibles
Dans leur lumière éclaboussée
Les livides aussi, comme les vaporeux.
Les aubes coupantes qui me mordent les doigts
Et celles déjà lourdes comme le jour qui suit
J’aime les soirs brumeux, les soirées transparentes
J’aime les jours humides dont la douceur ruisselle
Mais aussi ceux, piquants et secs, qui étincellent
J’aime les jours qui suintent et j’aime ceux qui brillent
Les ardents qui écrasent de leur aridité
Et ceux qui exsudent de leur lourdeur mouillée
Les vifs qui sentent encore un peu l’été,
Ceux, déjà beaux, qui semblent y inviter
J’aime les crachins gras et les pluies en tempête
Leurs larmes tranquilles qui suintent
Comme les sanglots lourds, écrasés sur la terre,
J’aime les ciels de neige, sa chute silencieuse
Tout comme les rayons qui vont la fusionner
Et aussi les ciels bouleversés, fracturés par l’éclair
J’aime la fraîcheur des brises caressantes
Comme la complainte sinistre d’un mistral
qui ulule, la nuit, dans les cheminées froides
J’aime les vents qui tournent et les blizzards qui pincent
Ceux qui effleurent à peine comme ceux qui renversent
Ceux qui geignent et ceux qui effeuillent, avec délicatesse
J’aime les traînes de mariée effilochées
Et l’ombre menaçante des cumulus accumulés
Je suis d’humeur barométrique comme le temps qu’il fait